mardi 1 juin 2010

Urgence à Gabriel-Touré

Hier avait lieu ma première journée de travail. Je raconte la mienne, puisque les autres ne m'ont pas envoyé leurs impressions encore. Cela devrait suivre sous peu. En ce qui me concerne, le chauffeur de Mme Bâ est venu nous prendre ce matin, Michelle, Josianne, Vanessa et moi dans un beau VUS climatisé, la joie ! Il nous a pris en retard bien sur et n'avait pas d'essence. Donc, avec le trafic, nous sommes arrivées à 8h10 alors que nous commençons à 7h30..Michelle et moi avons tenté de trouver le chef d'unité de son département, sans succès. Alors, elle est venue avec moi à l'urgence. Un coup là-bas, il y avait le rapport entre la nuit et le jour et il se donne au chevet de chacun des patients. Cela dure 1h-1h30. Les dossiers et les profils se trouvent également au même endroit. Par la suite, comme je n'avais pas de superviseur, on m'envoyait un peu n'importe où voir comment ça se passait et on m'a tout de suite demandé de commencer. Le hic, c'est que les techniques d'ici sont complètement différentes des techniques de chez nous et on ne me les expliquait même pas! On me gueulait carrément après pour que j'exécute toutes sortes de tâches alors qu'eux allaient regarder la télévision dans une salle climatisée. Oui oui, vous avez bien lu. J'avoue avoir été un peu découragée et avec raison. De plus, certaines de leurs techniques sont complètement inadéquates. Il faut mentionner que chacun des patients doit payer pour tous les soins et le matériel qu'il reçoit donc les ressources dont on dispose sont minimales. Ainsi, une même aiguille peut servir pour une prise de sang, une injection, une préparation d'antibio sur un même patient. Par chance, pas sur des patients différents !! Également, l'aspect humain n'existe pas. Une femme qui avait probablement une fracture s'est fait immobilisée la jambe à froid et n'avait pas le droit de crier ou de gémir, sinon on lui disait de se taire ou pire encore, au Mali, on menace les femmes de les frapper si elles expriment leur douleur. Les employés riaient également de moi parce que je prenais mon temps pour les pansements et que je ne réutilisais pas une même compresse question d'éviter une infection. Ce fut donc une journée assez rude. Marie a demandé au chef d'unité que je sois jumelée à une même personne toute la journée et j'avoue que ce serait mieux, car à l'hôpital les gens ont vite appris mon nom si vous voyez ce que je veux dire...

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